Blockchain 3.0 : l’évolution technologique

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Les discussions répandues dernièrement sur les médias d’actualité portent souvent sur la séparation entre le Bitcoin et la technologie de chaînes de blocs. Il ne faut pas confondre ces deux notions.

Certaines institutions et personnalités se démarquant dans le domaine financier, tels que Jamie Dimon, ou Goldman Sachs, prétendent que les chaînes de blocs sont là pour rester, alors que les coins et les tokens seraient potentiellement éphémères. Que représente vraiment cette séparation? Je tenterai d’exposer les événements et les concepts qui se sont développés durant la dernière décennie dans ce secteur rapidement croissant.

Blockchain 1.0, Le Bitcoin

Wei Dai fut l’un des premiers chercheurs reconnus à proposer l’introduction de la b-money, qui concrétiserait l’idée selon laquelle la création d’argent serait possible à travers la résolution de problèmes de calcul et d’un consensus décentralisé. Son approche manquait néanmoins de détails d’implémentation. En 2005, Hal Finney nous initia au concept de « preuves de travail réutilisables », un système se servant non seulement des idées reliées à la b-money mais aussi des problèmes informatiques issus de Hashcash, apporté par Adam Back, afin de créer un concept pour la cryptomonnaie. Par contre, cette alternative était également régie par des systèmes backend de confiance centralisés.

La première blockchain a finalement pris racine avec le livre blanc Bitcoin écrit par le visionnaire Satoshi Nakamoto en 2009. Le livre blanc décrit les détails requis pour un protocole qui établit une monnaie décentralisée, cherchant à opérer le tout sur un réseau sans le besoin de tiers de confiance et qui ne serait pas contrôlé par des individus reliés à un pays, État ou organisation en particulier.

Au cours des premières années, il a été perçu par l’extérieur de la communauté cypherpunk comme étant une expérience économique. La capitalisation boursière de Bitcoin représentait une foires aux bugs pour les pirates informatiques qui seraient capable d’en abuser. La capitalisation du marché est passée de quelques milliers à plus de 300 milliards de dollars lors de l’apogée de la cryptomonnaie en 2017.

L’expérience est rapidement devenue phénoménale au fil des années et a apporté une crédibilité viable à la technologie, qui symbolise désormais Blockchain elle-même. La technologie a quand même fini par laisser paraître son ensemble de défaillances. Le « mining », processus par lequel les Bitcoins sont créés, a commencé à être dominé dans les pays de la Mongolie, juste à côté des sources d’hydroélectricité à faible coût. De plus, la disparition mystérieuse de Satoshi, laissant son stock de Bitcoins intact, a causé l’émergence de personnes (notamment Craig Wright) revendiquant faussement les droits à sa propriété intellectuelle. Plusieurs développeurs de communautés ont créé leurs propres réseaux avec quelques modifications de code que l’on appelle des forks (Litecoin et Bitcoin Cash figurent parmi les 10 premiers en termes de volume). L’importance des Bitcoins pour la communauté est profonde et est respectée par les pionniers de la plupart des technologies qui ont suivi.

Blockchain 2.0, Ethereum

Un jour est apparu Vitalik Buterin, l’un des rédacteurs de Bitcoin Magazine qui a tenté de populariser la technologie au début de 2012. Il a été témoin direct des problèmes issus de l’implémentation de Bitcoin, tels que le gaspillage engendré par le « mining », le fait que la communauté de mining était centralisée ainsi que le manque d’évolutivité du réseau.

En 2013, le jeune prodige de 19 ans a décrit sa vision d’Ethereum en étendant le concept de Bitcoin au-delà de la simple monnaie. Il a proposé une plate-forme où la communauté de développeurs et d’entrepreneurs pouvaient construire des applications distribuées (Dapps) pour le réseau Blockchain. Il référait à ce concept de confiance au-delà de la simple monnaie en tant que « contrats intelligent » (smart contracts) ou même « organisations autonomes décentralisées » (DAO).

Ethereum a réussi à rassembler une communauté puissante de développeurs, un soutien aux entreprises via l’ « Enterprise Ethereum Alliance (EEA) » et à établir un véritable écosystème dans un délai extrêmement court.

La capitalisation boursière d’Ethereum est montée en flèche à plus de 100 milliards d’euros en 3 ans d’existence sur le marché. Les projets comme le « sharding », le « staking » et le « Plasma » visant à améliorer le réseau Ethereum nécessitent encore des recherches et sont à des mois de l’achèvement du réseau principal.

2017 fût l’année des levées de fonds. Des millions de dollars ont été levés depuis des Dapps Ethereum et le nouveau forme de financement pas parfaitement régulée encore, nommée Initial Coin Offerings (ICO). La Dapp « Status » a ramassée 100M $ en trois heures et « BAT », tant qu’à elle, a ramassée 35M $ en 24 secondes ! Un grand potentiel sur le marché combiné avec des barrières plus basses se sont avérées une bonne recette pour 2017. Il s’avère que le manque de régulation fait obstacle aux ICO. C’est d’ailleurs l’une des raisons, combiné avec le marché baissier, pourquoi en 2018 nous n’avons pas vu le même engouements envers ceux-ci.

Levées de fonds par ICO de 2014 à 2017, source –
http://www.visualcapitalist.com/video-ico-explosion-one-animated-timeline/

Blockchain 3.0

Les technologies plus récentes veulent évidemment mettre en place une technologie meilleurs que Ethereum. On parle d’améliorer la rapidité des transactions, en réduire les coûts (ou même les éliminer) et rendre possible des choses qui étaient impossible.

Au moment où j’écris ces lignes, EOS est celui qui en offre plus.

EOS est un système d’exploitation décentralisé pour exécuter des Dapp. Aucun frais pour les transactions standard. De plus, c’est la chaîne de blocs la plus rapide et utilisée existante. Elle offre une certaine gouvernance en cas de vol ou de perte de clef privée, ce qui n’était pas possible avec Bitcoin et Ethereum. À mon avis, c’est une fonction nécessaire pour une plus large adoption de la technologie. Combien de fois avez-vous utilisé la fonction « mot de passe oublié » sur internet ?

Ethereum 2.0, si son développement attentu depuis quelques années abouti, sera également considéré comme blockchain de 3e génération. TRON, Cardano, NEO et Elastos sont également de troixième génération.

On se rappelle très bien comment comment la technologie VHS a tué VCR et . Les milléniaux savent très bien que Google a écrasé les moteurs de recherche créé auparavant tels que Yahoo et Atlavista. Le rythme auquel les technologies évoluent est allucinant. Le techno blockchain n’est clairement pas une exception !

Toutes les information fournies ici NE SONT PAS À PRENDRE COMME DES CONSEILS D’INVESTISSEMENT. Nous ne fournissons jamais de conseil d’investissement.


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